Mémoire du roi à MM. de Beauharnois et Hocquart. Est très satisfait de l'union qu'ils maintiennent entre eux. M. Dosquet remplace Monseigneur de Mornay, démissionnaire. Espère que les grands vicaires se sont conduits avec sagesse pendant son absence. Ce qui s'est passé avant ce temps doit être considéré comme non avenu. Collège de Québec. Inconvénients au sujet du cours de philosophie et de théologie. Le roi accorde aux Jésuites, pendant six ans, 400 livres par an pour l'entretien d'un régent de théologie. Pour encourager les jeunes gens à l'étude des lois, il attache 300 livres de gages par année à chacune des quatre dernières places de conseillers. Approuve qu'il ait confirmé la sentence du juge de Montréal, déclarant bonne et valable la saisie faite par le Sieur de la Gauchetière du sauvage Panis appartenant au Sieur de la Découverte. Il convient que les habitants qui ont quelques-uns de ces sauvages et qui veulent les mettre en liberté, ne se contentent pas de le faire verbalement. Au sujet de la tutelle du Sieur Bernard, écrivain du roi, des enfants de sa femme, veuve du Sieur Cadet, bourgeois de Québec. La modicité de la récolte en Canada, l'année dernière fait voir l'importance d'en donner avis chaque année le plus tôt possible, afin de pourvoir autrement aux fournitures de l'Ile Royale et ne pas exposer cette colonie à une disette. A appris avec plaisir qu'il était parti de Québec, le printemps dernier, treize bâtiments pour la pêche dans le bas du fleuve, douze pour l'Ile Royale et six pour les Iles du Vent. Comprend les obstacles qui s'opposent au commerce des chevaux et bestiaux avec les Iles, provenant de la petitesse des navires, l'encombrement de cette marchandise et du fourrage qu'il faut transporter. Espère que l'on construira de plus grand bâtiments pour ce commerce. Est bien aise que l'établissement du fort de la Pointe-à-la-Chevelure ait interrompu de ce côté le commerce étranger. Aime à croire que le ralentissement dans la construction des vaisseaux à Québec, l'année dernière, est attribuée à la mauvaise récolte. Mine de cuivre du Sieur de la Ronde au lac Chagouamigon. Mine de fer des Trois-Rivières. Fourneau à tuile du Sieur Des Meloizes. Il est bien vrai que les facilités données aux soldats mariés de s'établir, contribuent à l'accroissement de la colonie, mais en même temps, cela augmente les charges du recrutement. Approuve leur proposition d'accorder des congés aux soldats mariés ou qui se marient qu'après trois ans de service. Cadets. Enceinte de Montréal. Est surpris que l'estimation de ce qui y reste à faire s'élève encore à 101,755 livres. Digue de la pointe St Charles. Fortifications de Québec. Renards et Sakis. Le coup qu'ils ont frappé est une affaire malheureuse que rien ne faisait prévoir. Pourront envoyer les eux chefs Renards qu'il détiennent aux Iles du Vent. Il est à souhaiter que l'union entre les Chouenons, les Hurons, les Outaouais et les Miamis, ne soit pas interrompue. Espère qu'ils pourront ramener les Miamis à leur village et que tous ces sauvages se joindront pour vivre ensemble. Poste des Scioux. S'il est vrai que la petite vérole a enlevé 500 guerriers aux Iroquois, cette perte rendra cette nation plus soumise. Sauvages de Médoctec et de Pananouaské. Espère qu'ils ont pu se concerter avec M. de Bienville pour faire marcher les sauvages du Canada contre les Chicacas en même temps que les Chactas, et les nations alliées de la Louisiane. Ces sauvages ont fait quelques démarches pour obtenir la paix, mais ils sont si turbulents et inquiets que l'on ne peut se fier à eux, et M. de Bienville a pensé qu'il valait mieux frapper un grand coup contre eux. Les Anglais leur font croire que les sauvages des pays d'en haut ne se joindront pas à ceux de la Louisiane contre eux. La preuve du contraire leur fera voir qu'ils devront en toute occasion, compter sur l'union des sauvages alliés de la France contre eux. Postes de Frontenac et de Niagara. Le pays des Illinois restera dépendant du gouvernment de la Louisiane, attendu qu'il est plus aisé de pourvoir aux magasins qui y vont par cette voie que le Canada. Puisque le Sieur Dosquet n'a pas envoyé dans l'ouest la lettre qu'il devait écrire à tous les missionnaires pour atténuer la portée de son mandement au sujet de la vente de l'eau-de-vie, ils ont bien fait d'envoyer des extraits de sa dépêche (dépêche du roi) pour en tenir lieu. Leur envoie sa déclaration de guerre contre l'Empereur.