Mémoire du roi à MM. de Beauharnois et Dupuy. Approuve qu'ils aient fait enregistrer l'arrêt du 27 avril 1725 qui règle ce qui doit rester en propre à l'hôpital général de Québec et ce qui doit appartenir en propre aux religieuses qui le desservent de la terre des Islets. Veilleront à ce que l'hôpital général de Montréal entretienne régulièrement les 7 maîtres d'école suivant ce qui a été convenu. S'entendront avec l'évêque pour nommer un administrateur capable en vue de rétablir le désordre causé par la dissipation du frère Chrestien. Ordre avait été donné de l'arrêter à St Domingue mais il s'est sauvé dans la partie espagnolle de l'île avec les fonds qui lui avaient été confiés par des personnes pieuses. Nouvelle gratification accordée aux religieuses de l'Hôtel-Dieu de Montréal pour les aider à se rebâtir. La récolte étant excellente ils se garderont bien de gêner la sortie des produits qui iront alimenter l'Ile Royale et les Iles. La Nouvelle-Angleterre approvisionne les îles françaises de produits qui pourraient être tirés du Canada. Arrêt du 31 décembre dernier pour favoriser ce commerce. Doivent pousser les Abénaquis à harceler les Anglais tant que ces derniers n'auront pas rasé les ports établis sur leurs terres. M. de St Ovide a rendu compte que les Micmacs n'avaient pas fait la paix avec les Anglais que ceux qui s'étaient rendus à Port-Royal n'étaient pas des chefs et qu'ils avaient simplement voulu être "festinés". Le Père du Parc, supérieur des Jésuites en Canada a écrit que les Abénaquis sont dans la disposition de chasser les Anglais de leurs terres. A été heureux d'apprendre que la construction de deux barques à Frontenac et d'une maison à Niagara, n'ait rencontré aucune opposition de la part des Iroquois malgré les incitations des Anglais. A approuvé que le Sieur de Chaussegros ait choisi l'embouchure de la rivière Niagara pour cette maison, à l'endroit où il y avait ci-devant un fort. Approuve cependant qu'ils rétablissent l'ancienne maison qui se trouvait au portage. Il faut attendre que ces travaux soient terminés pour bâtir un autre fort à l'entrée de la rivière Choueguen. Cette affaire doit être conduite avec prudence attendu les tentatives déjà faites par les Anglais pour y former un établissement. Les nouvelles communiquées à M. de la Corne, que les Anglais avaient fait promettre aux Iroquois de se défaire de la Joncaire qui commande à Niagara sont probablement fausses, tout de même, il faut que cet officier en soit averti par M. de Longueuil et qu'un officier soit envoyé chez les Iroquois pour s'assurer des faits. Approuve les efforts de M. de Lignery pour amener les Renards et les Illinois à conclure la paix. Ne croit pas que le parachèvement du fort commencé au Sault St Louis aurait l'effet d'empêcher la fraude qui s'y fait. Dès que la paix avec les Renards sera conclue il sera convenable d'envoyer deux missionnaires chez les Scioux. Espère que le rétablissement des 25 congés de traite aura pour résultat de paralyser les efforts que font les Anglais pour faire la traite dans les pays d'en haut. Enceinte de Montréal. S'il est vrai comme on le dit, que le Père La Chasse ait admis que la traite de l'eau-de-vie était nécessaire pour la conservation de la domination du roi et de la religion catholique il a alors changé de sentiments. Leur proposition de se relâcher de l'ancienne sévérité, de ne sévir que contre les excès, de ne pas défendre cette traite et en même temps de ne pas la permettre ne peut être entretenue. L'appât du gain conduira en très peu de temps aux plus grand excès. Poste de Ouabache. Papier terrier.