Lettre de d'Aigremont au ministre - montre que l'excédent de 1724 employé dans le compte de 1725 est de 111 626 l. 19 s. 3 d.; sur le remplacement de 148 131 l. demandé en 1726, il reste à remettre 34 881 l. pour l'excédent des dépenses des fortifications et réparations jusqu'en octobre 1725 dont "le remplacement a été assigné sur le fonds de 35000 l. à recouvrer de l'imposition" de Montréal: difficulté de faire ce recouvrement; état abrégé des dépenses de la colonie pour les années 1726 à 1728 (plus quelques reliquats de 1725) et des fonds ordonnés pour acquitter ces dépenses: insuffisance des fonds ordonnés (fortifications, réparations, etc.), déficit accumulé; a dû faire tirer pour 512 494 l. 15s. de lettres de change tant pour acquitter toutes les dépenses que pour les avances faites à compte des appointements d'officiers, solde des compagnies, chanvres et goudrons remis dans les magasins; détails concernant les dépenses ordonnées par Dupuy: rétablissement du palais, aménagement de la maison de la potasse, réparation des rues, construction de la gabarre Thomas Marie et d'une grande chaloupe, emploi de charpentiers (David Corbin), achat et armement de la goélette le Saint-Louis; dépenses pour l'entretien des fortifications, la guerre des Renards, la fourniture de bois de Lepage de Sainte-Claire, etc.; principale cause des excédents de dépense (et du manque d'espèces): "on a toujours diminué le projet des fonds demandés pour les dépenses de chaque année en supposant qu'il était trop fort"; conséquences de la pénurie d'espèces dans la colonie: augmentation des dépenses due à la majoration des prix, mévente des marchandises des magasins du roi, dépérissement du commerce, etc; proposition de fabriquer de la monnaie de cartes; décision de ne faire naviguer qu'une barque sur le lac Ontario pour diminuer la dépense; échec de l'expédition de Lignery contre les Renards à cause de l'inexécution des ordres de Beauharnois; Dupuy a emporté avec lui tous les papiers concernant son travail dans la colonie; on a retiré "toutes les ordonnances qui étaient répandues dans le public afin que la même confiance subsistât dans celles qu'on sera obligé d'expédier pour les dépenses absolument nécessaires jusqu'à l'arrivée du vaisseau du roi l'année prochaine".