Canada. Ministère du travail. Division du placement des Japonais : La Commission de sécurité de la Colombie-Britannique a été établie par le décrêt en conseil PC 1665 et 1666 du 4 mars 1942 et avait pour but l'évacuation de personnes d'origine japonaise de certaines régions stratégiques de la Colombie-Britannique qui avaient été été mises sous protection par le décrêt PC 365 du 16 janvier 1942. Sous la direction du ministre du travail, la Commission a également été chargée de la tâche de l'évacuation de toute personne d'origine japonaise de ces régions et de les relocaliser.
La Commission était composée de trois commissaires : Monsieur Austin Taylor, un homme d'affaire bien connu de Vancouver, était le président; Monsieur F. J. Mead, l'assistant-Commissaire de la GRC; et monsieur John Shirras, l'assistant-commissionaire de la police provinciale de la Colombie-Britannique. Le décrêt prévoyait également un comité consultatif, composé de vingt citoyens de la Colombie-Britannique provenant de différentes strates sociales et régions de la province. La Commission a reçue l'autorisation de faire des règlements municipaux, d'embaucher le nombre d'employés requis, de détenir des titres de propriété et d'entrer en communication, et faire des arrangement spéciaux avec d'autres ministères, incluant les provinciaux pour utiliser leur terres. De plus, un large éventail de pouvoir ont été donnés à la Commission pour financer le programme d'évacuation, mais toute dépense de plus de 5,000 $ devait être approuvée par le cabinet.
Les sections 10 et 11 du décrêt établissaient les pouvoirs et responsabilités de la Commission. La section 10 incluait les conditions suivantes : Il est de la responsabilité de la Commission de planifier, superviser et diriger l'évacuation des régions protégées de la Colombie-Britannique de toute personne de race japonaise (10.1); Dans le but de réaliser les responsabilités ci-haut mentionnées, la Commission devra déterminer le temps et l'ordre de l'évacuation de tels individus, le mode de transport, ainsi que toute chose relative à leur placement (10.2); La Commission doit loger, nourrier, s'occuper et protéger ces individus (10.3); a plan ou des plans pour l'évacuation et le replacement doivent être soumis au ministre, et devront être mis en opération par la Commission lorsqu'ils seront approuvés par le ministre (10.4). La section 11 mentionne : La Commission doit avoir le pouvoir de d'ordonner n'importe quelle personne de race japonaise, dans n'importe quelle région protégée de la Colombie-Britannique, le maintient en place de résidence ou de laisser sa résidence et de déménager à l'intérieur ou à l'extérieur de la zone protégée sous les instructions de la Commission, ou personne désignée de la Comission (11.2). La Commission peut donner des ordres respectant la conduite, les activités et la discipline de chaque personne évaucé sous les provisions du Règlement.
Il y a eut plusieurs autres Décrêts qui ont clarifié et augmenté l'autorité et les fonctions de la Commission. Le décrêt PC 2483, du 27 mars 1942, augmentait le contrôle protectif du déplacement des Japonais, tandis que le décrêt PC 2541, du 30 mars 1942, permettait l'emploi de Japonnais sur des projets publics. Le décrêt PC 8173 du 11 septembre 1942, augmentait l'autorité de la Commission à tous les Japonais, peut importe leur lieu de résidence, et finalement, le 21 avril 1942, par le décrêt 3213, la Commission a été autorisée à faire des ententes avec diverses provinces pour le placement des Japonais.
L'évacuation s'est terminée au début de 1943 et la Commission a été dissoute par le Décrêt PC 946 du 5 février 1943. Les pouvoirs de la Commission ont été soumis au ministère du Travail, et plus particulièrement à la Division du placement des Japonais, et pour des buts administratifs, il y a eut un Commissionaire du placement des Japonais, avec un bureau central à Vancouver. Le Commissionaire et ses employés devaient trouver un emploi aux Japonais en les placant seul ou en groupe familial, dans des lieux ayant des industries essentielles en manque de main-d'oeuvre; de fournir à ceux qui n'étaient pas employable un soutien, comme aux personnes âgées et aux infirmes; et de s'assurer que les enfants aient un minimum d'éducation canadienne. En parallèle avec les opérations en Colombie-Britannique, la Division du placement des Japonnais a été créée au sein du ministère du Travail à Ottawa. Le 31 mars 1948, toutes les ordonnances faites sous les lois des mesures de guerre donnant au ministère fédéral des droits sur les mouvements et le placement des Japonais ont été révoquées. Le gouvernement fédéral a conclu des ententes avec la Colombie-Britannique, l'Alberta et le Manitoba, et a fourni de l'assistance sociale aux Japonais qui résidaient sur les côtes de la Colombie-Britannique et qui avaient été évacués. Ces ententes ont expirées le 31 mars 1950 et le bureau de Vancouver fermé le 31 mars 1951.