Crown Corporations Directorate : La Direction générale des sociétés d'État semi-autonome a été mise sur pied en 1984 et elle visait alors à assurer une plus grande responsabilité et un meilleur compte rendu entre les sociétés d'État et le Conseil du Trésor de même que le ministère des Finances. A la suite de la création de la Direction, et pendant de nombreuses années, les deux ministères ont assuré conjointement sa gestion comme module de service commun et en ont fait un compte rendu conjoint au sous-ministre adjoint pour ce qui est de la direction des finances publiques et des programmes économiques (Finances), ainsi qu'au secrétaire adjoint de la Direction des programmes du Conseil du Trésor. C'est ce qui a conféré à la Direction générale des sociétés d'État un statut distinct de celui de la Direction des programmes, avec laquelle elle a été associée dans le cadre des activités de programme.
Au cours de la période pendant laquelle s'est effectuée la mise en place de la Direction générale des sociétés d'État, on a procédé à un examen majeur de l'objectif, de l'efficacité et du caractère adéquat des sociétés d'État à titre d'agent de la politique gouvernementale. La gestion et la coordination de la politique se rattachant aux sociétés d'État en général représentaient une responsabilité établie depuis longtemps au sein d'anciens organismes comme la division des sociétés d'État de la Direction des programmes et la direction des finances publiques du ministère des Finances. Après 1984, la Direction générale des sociétés d'État était toujours au service du Secrétariat du Conseil du Trésor et du ministère des Finances à des fins opérationnelles. Pour ce qui est du Conseil du Trésor, l'initiative visait principalement à intégrer davantage les sociétés d'État dans l'utilisation du système de gestion des dépenses et à assurer la mise en application des normes améliorées en matière de responsabilité comptable et d'évaluation des programmes en fonction des critères rationalisés et communs. Dans l'ensemble, la Direction générale des sociétés d'État avait comme mandat de prodiguer des conseils relativement aux besoins financiers des sociétés d'État, à l'élaboration de la politique (et de la législation) régissant les sociétés d'État en général, aux études spéciales réalisées à la direction du Cabinet et visant à évaluer les sociétés d'État désignées, ainsi qu'à la coordination des estimations, du budget d'exploitation et d'équipement de même que des plans d'affaires et des plans généraux de toutes les sociétés d'État. La Direction générale devait agir ainsi en fonction des nouvelles exigences du processus global de gestion des dépenses, des exigences en matière de compte rendu et des exigences ministérielles, et en se conformant aux politiques générales propres aux sociétés d'État.
C'est par l'intégration graduelle de l'ensemble des sociétés d'État dans le cadre de responsabilisation du nouveau Système de gestion des dépenses, qui a fait son apparition en 1995, la nouvelle philosophie sous-jacente des programmes se rattachant à la fonction moderne de contrôleur et à l'exercice des pouvoirs fondé sur les valeurs, et l'exécution de la vaste " privatisation " quant à la conformité à la politique gouvernementale et aux normes exhaustives du Secteur de la diversification des modes d'exécution, qu'on a intégré de nouveau les fonctions de la Direction générale des sociétés d'État à celles de la grande Direction des programmes à la fin des années 80. Ces deux directions ont toujours été liées ensemble sur le plan fonctionnel jusqu'à un certain point. En 1995, lors de la reconstitution de la Direction des programmes en cinq secteurs différents, le mandat et les fonctions de la Direction générale des sociétés d'État ont été attribués de nouveau au Secteur de la diversification des modes d'exécution, de la politique des sociétés d'État et de la privatisation, qui a fait l'objet d'une autre mutation organisationnelle et qui est désormais axé sur le " service et l'innovation ". L'unité organisationnelle et la philosophie sous-jacente des sociétés d'État qui font de ces dernières un instrument de politique gouvernementale ont évolué au cours des années, mais le rôle et les responsabilités du Conseil du Trésor relativement à sa fonction centrale " imputabilité et coordination " n'ont pas changé depuis la toute première mise en place des approches novatrices de la Direction générale des sociétés d'État en 1984.