La sous-sous-série comprend des documents d'archives créés et maintenus par le Bureau de l'ingénieur en chef, Direction des chemins de fer relatifs à l'Intercolonial et Chemin de fer de l'Ile-du-Prince-Édouard, 1877-1906. L'Intercolonial avait été planifié de manière à assurer une liaison ferroviaire entre le Haut et le Bas-Canada, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. Les travaux commencèrent dans différentes régions au milieu du XIX siècle, et le tronçon reliant Halifax et Rivière-du-Loup fut terminé en 1860. Au moment de la Confédération en 1867, le Dominion prit possession de toutes les lignes construites par le gouvernement en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick et s'engagea à parachever le réseau de l'Intercolonial. Il entreprit d'abord de relier les tronçons déjà terminés, notamment ceux de Halifax-Truro et de Saint-Jean-Shediac, et de construire un tronçon de Truro à Rivière-du-Loup pour rejoindre le réseau du Grand Tronc. La ligne fut ouverte le 1er juillet 1876. Le gouvernement exploita l'Intercolonial jusqu'en 1918 par l'intermédiaire du ministère des Chemins de fer et Canaux.
En avril 1871, le gouvernement de l'Ile-du-Prince-Édouard autorisa la construction d'une ligne ferroviaire entre Alberton et Georgetown. Lorsque l'Ile entra dans la Confédération en juillet 1873, le chemin de fer alors en construction devint la propriété du Dominion. La ligne fut inaugurée le 4 janvier 1875. Plusieurs raccordements furent ajoutés en 1885, 1905, 1908 et 1912. A la fin de la Première Guerre mondiale, le réseau de l'Ile s'étendait de Tignish à Georgetown et de Charlottetown à Murray Harbour et comprenait des raccordements à Souris, Elmira et Cape Traverse. Au début des années 1890, l'Intercolonial et le Chemin de fer de l'Ile-du-Prince-Édouard prirent le nom de Chemins de fer du gouvernement, et ce, jusqu'à la fusion avec le Canadian Northern pour former les Chemins de fer nationaux du Canada en décembre 1918.
Cette sous-sous-série regroupe des registres des lettres reçues au sujet des deux compagnies ferroviaires, 1887-1882, et à l'époque où elles portaient le nom de Chemins de fer du gouvernement, 1883-1906 (vol. 743- 747, 752-758), et des registres des lettres, 1884-1906, envoyées par David Pottinger, surintendant en chef de l'Intercolonial de 1879 à 1892 et gérant général des Chemins de fer du gouvernement de 1892 à 1909, qui traitent des deux réseaux ferroviaires (vol. 763-767). On y trouve aussi des index des lettres datant de 1881 à 1896 envoyées à Pottinger par le bureau de l'ingénieur en chef d'Ottawa (vol. 759- 762). Un inventaire topographique sert d'instrument de recherche.